Nuit blanche. A se faire des trous dans la tête.

Nuit blanche.  A se faire des trous dans la tête. Montée d'angoisse quand à mon avenir et le reste de ma vie. Comment reprendre le dessus. Ne pas se laisser bouffer encore une fois. Nuit blanche à criser seul. A fumer clopes sur clopes en n'y voyant pas plus clair. A penser à mon retour. De plus en plus d'impatience de fouler du pied la gare. Des images floues de retrouvailles joyeuses avec B. et même Ch. De la galère pour porter mes valises. les mains rougies sous leur poids. Le coeur qui se serre de dépasser certains endroits. Crevé mais tellement plein. Assis sur un banc dans le parc des bastions j'ai presque l'impression de pouvoir tordre en une boucle plate et lisse le film de mon existence.

Soundtrack_The supremes : Please Mr. Postman.

Comme s'il fallait une raison. Comme s'il me fallait quelque chose pour laisser les diapos défiler. Plus haut que mes peines de coeur. plus fort que mon envie de liberté. Plus intense que ma peur.Assis sur ce banc mouillé j'me dit promis tu vas voir le reste. Il y aura encore des matins pâles. Des soirées diluées en noir et blanc. Du coeur sous les draps. J'te jure, rien ne sert de voir tout en battements de coeurs. Blue bird sera encore bleu passion un jour. Plus de menaces vert hospital. Promis on en verra le bout. Attrape ma main, celle là, la gauche. Sème les sur la route. Coeur, reins, yeux, intestins_envie, peine, jalousie. Pose toi là et regarde. Laisse les sécher. Le trop plein s'évaporer, histoire de retrouver forme convenable.

L'envie de choses sans consquences. School and work. A trainer dans les rues à noircir mes carnets. Boire des vodkas orange et des diabolos grenadine. Faire des OD de café en lisant Nylonmag sur la terrasse de l'opéra. Aller au cinéma. des trucs cons, des trucs à faire, des trucs à élaborer. Trouver le temps pour tous mes projets. je sais pas. ça me donne vraiment envie. Seul, certes. La vie dans un papier musique. ça n'est pas si chiant, je crois. C'est pas comme si mon wild side disparaîtra comme ça. Il se raccroche bien, lâche pas l'affaire et vibre sec. Le grain à apprivoiser tranquillement, à l'ombre. Ne plus finir dans des soirées à danser sur des tables à moitié nu et le nez plein de blow. Quitter le clan des psycho qu'on met en quarantaine.

I never had the time to explain what I exactly meant.

On a vu :  C. Acheter de la blanche à son dealer habituel. M fumer sur les marches du musée d'anthropologie, lisant une brochure sur le " Wild Berlin". An. trainer chez H&M alors qu'elle est sensée bosser, lunettes mouches sur le nez en opération Spy. L en route pour la Réunion. B. Plier des pulls chez Zara pendant des heures. Ca. tomber de fatigue devant le Gombrich arborant ses nouvelles flat shoes Marc by Marc J. Tata I. se réveiller autre part que dans son lit.