Des semaines que j'fais vraiment gaffe. Limite

Des semaines que j'fais vraiment gaffe. Limite macrobiotic way of eat. A doser les calories comme si j'découvrais l'eau chaude. Chercher le juste nombre. Trop de relents de soirées pourries à squatter la cuvette pendant des heures. Désespoir moite qui tient à deux doigts pour que ça sorte enfin. Les angines à répétition et la gorge tapissée de pastilles anti infection-irritations. Le toubib qui gueule à l'IMC maso. Trop de jours à se tordre tout seul à se dire non c'est plus possible de vivre comme ça. Des kilos qui reviennent plus. Qui marquent leur absence à la truelle. La peau lézard et les plis cartons sur le corps. Les dents qui laissent passer la lumière le mec avec les chaussures qui puent qui danse sur la langue.

Soundtrack_Bif naked : I love myself today

Ca avait commencé comme ça. Une envie de se vautrer pépère dans l'candy. Babysitter du coeur dépressif , genre. "Mange moi Etc". Hystérie d'avaler tranquille les doigts pleins de sucre. L'air façon disco-pouffe qui rend l'trip super joyeux même quand ça dérape à l'envers. Les yeux qui regardent ailleurs et les mains qui bougent tout seules. Rien à foutre que les doigts jouent les spiderman gluants sur le sol. L'impression d'être ailleurs que dans son estomac finalement. Spam du pétage de panse heureux. Rêver d'une sieste sous les coconuts pendant que la machine travaille à transformer tout ça. Absorber tranquille genre même kate moss le fait. j's'ais pas ça semblait pas dangereux.

Que ça dure des heures. Assis la tête dans le freezer à gober tout ce qui se détache des étagères. Pas envie de voir c'que t'attrapes. Ca devient salement crade autour. Débordé par le ventre qui découvre la gravité. Surtout ne pas chialer d'être viré du tableau de commande. Attendre gentimment que ça passe. Aider si tu peux l'faire, histoire de jeter un oeil sur comment on te ravages quand même. 

Ignorer l'ordre des choses ca a jamais payé digérer par la bouche c'est pas marqué dans la bible. Faire l'exorcisé vomitif non plus. Se redire encore que ce n'est plus possible de vivre comme ça. Qu'on a pas besoin de toi pour refaire la déco des chiottes et que puer le bébé heureux c'est pas une vie. J'sais pas, de toute façon on s'est toujours fait des crasses lui et moi. Aussi loin que mon premier slip petit bateau.

On a vu :

M. fumer des cigarillos vanille en tirant une tronche de 15 mètres assis sous la mezzanine de C. An. sécher les cours d'info pour assister à une vente privée chez DKNY. Am. Faire Beetlejuice dans la cabine d'un photomaton. Lu. se tordre de douleur sur son canapé. Tata I. dormir plus de douze heures de suite. B. sauter dans un buisson pour échapper à la police anti criminalité lors d'une bouteillade au parc de l'orangerie. Ca. Se battre pour un sac issey miyake en faux allu-imprimé canette